Mai 2024.

« L’union fait la force »

Création du Réseau Energies Terre et Mer (RETM)

 

Qu’est-ce que le RETM ?

 

Le Réseau Énergies Terre & Mer créé lors du débat public « La mer en débat » réunit des associations et collectifs de toute la France, représentant plusieurs dizaines de milliers de citoyens qui veulent disposer de sources d’énergie fiables, ne dépendant pas d’autres pays, ne gaspillant pas l’argent des contribuables, ne ruinant pas le pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité des entreprises, et respectant l’environnement naturel et humain ainsi que le patrimoine.

 

La création du RETM en mai 2024 est l’aboutissement du travail effectué par l’association « Energie et Environnement en débat dans l’Aisne et la Marne » (EEDAM) depuis octobre 2022, avec la création du collectif « Energies territoriales du Nord-Est de la France constitué de 300 associations des Hauts de France, du Grand Est et de Bourgogne-Franche-Comté, (ETNEF) qui a publié un « guide de l’élu »

 

Ont rejoint le RETM au 1er juillet 2024 : Amis de Saint-Gildas et la presqu’ile de Rhys (56),CAVEA (08), Défendons la Mer (44), Collectif Environnement champenois en Péril (51), Energie et Environnement en débat dans l’Aisne et la Marne (51) Gerveur da Viken (56), Libre Horizon (14), NENY (85), Sites et Monuments ( National), Vent debout 59 (59), Yeu Vent debout (85).  

 

Objectifs et actions du RETM

 

Des lettres ouvertes ont été adressées aux sénateurs et aux députés

Le document ci-dessous présenté par Nicolas Bour résume l’argumentaire destiné aux élus ;

 

( Nicolas Bour est Président Amis de Saint-Gildas et de la presqu'ile de Rhuys  www.amis-de-st-gildas.fr amisdesaintgildas@gmail.com Conseiller technique EEDAM www.éedam.fr

Coordonnateur technique ETNEF www.etnef.frPorte-Parole RETM www.etm.fr)

 

 

« Suite à notre Assemblée générale extraordinaire du 20 janvier 2024 qui s'est prononcée sur la participation de notre association au débat public CNDP « La Mer en débat », nous avons publié un cahier d'acteur CA47-Association-des-Amis- de-Saint-Gildas-et-de-la-presqu-ile-de-Rhuys.pdf (debatpublic.fr) et rejoint début mai le Réseau Energies Terre & Mer.

Ce réseau de dizaines de milliers d'adhérents engagés pour protéger l'environnement, les activités économiques de la terre et de la mer et le patrimoine depuis des années sur le littoral comme au sein des territoires ruraux a produit durant le débat des propositions pour maitriser le coût de l'électricité, augmenter notre souveraineté énergétique et réindustrialiser la France en visant un contenu 100% européen.

Il inclut en particulier le collectif « Energies Territoriales du Nord-Est de la France » (ETNEF) crée en mars 2023 qui regroupe 300 associations de trois régions françaises : Hauts de France, Grand-Est, Bourgogne Franche-Comté qui sont actives en particulier dans les domaines de l'environnement et des énergies renouvelables.

Ses membres, engagés dans leurs territoires depuis des années, ont contribué depuis mi 2022 aux différentes consultations lancées par le Gouvernement sur les enjeux du futur mix énergétique en apportant des compétences fortes sur la compréhension des enjeux locaux, régionaux et nationaux et la recherche de solutions énergétiques et environnementales alternatives, et notamment fin 2023 lors de la consultation nationale sur la Stratégie française Energie et Climat.

Notre constat est que la prise en compte des enjeux climatiques est indispensable pour réduire les émissions des GES, mais qu'après 17 ans d'errance idéologique et énergétique, une politique énergétique française doit d'abord être une politique industrielle visant le coût le plus bas pour les Français et leurs entreprises comme les programmes hydrauliques et nucléaires ont pu l'assurer durant plus de 40 ans, et également une politique de réindustrialisation de la France et de souveraineté énergétique.

De notre point de vue, le développement des énergies renouvelables ne pourra se construire qu'avec une double vision nationale et territoriale, dans un dialogue sans à priori. Elle représente d'une part un potentiel important de réindustrialisation des territoires, en ajoutant qu'il y a urgence à décarboner la chaleur et la mobilité, 78% des usages énergétiques avec des solutions directes, mais sans passer nécessairement par l'électricité.

En effet, dans la très grande majorité des départements français, le déploiement des EnR s'est essentiellement limité à l'installation massive et anarchique de l'éolien terrestre depuis plus de 20 ans sans prise en compte de l'avis des populations et des impacts sur leur environnement.

Ce développement anarchique se prolonge aujourd'hui avec le solaire plein champ en zone agricole sans stratégie cohérente ni planification, sans valeur ajoutée économique et sociale régionale, avec des coûts énormes de raccordements et d'adaptation pour gérer la flexibilité nécessaire à l'intermittence au réseau RTE. Bien au contraire, il conviendrait de développer des logiques d'autoconsommation et de mutualisation entre des groupes de communes (sur 10 à 15 km) sur le réseau Enedis.

Dans la continuité de notre action engagée en 2022, nous avons produit une contre-expertise après notre audition début juillet 2023 à l'Assemblée nationale par le Président et le Rapporteur de la Commission d'enquête sur la perte de souveraineté énergétique de la France - Interview Armand /Schellenberger (youtube.com).

Fin décembre 2023 notre contribution à la préparation de la « Stratégie française pour l'énergie et le climat » a été transmise au gouvernement. Observations et propositions pour la consultation nationale sur la Stratégie Française pour l'Énergie et le Climat (SFEC) - Énergies Territoriales du Nord-Est de la France (etnef.fr)

Engagés début 2024 avec les départements, les syndicats départementaux de l'énergie et les élus, nous sommes convaincus que les territoires ont en main une partie importante et peut-être décisive de la solution, notamment en déclenchant des initiatives qui généreront les investissements privés nécessaires, garantiront la sécurité et l'équilibre de notre système énergétique, tout en préservant l'intérêt général de tous les Français.

Après les échanges réalisés ces derniers mois sur le terrain tant avec les élus, qu'avec les industriels et les référents préfectoraux nommés dans le cadre de la loi d'accélération de production des énergies renouvelables, nous avons préparé des évaluations de développement d'Energies renouvelables thermiques dans beaucoup de (environ 45) départements.

Elles s'appuient principalement sur la géothermie de surface associées avec des pompes à chaleur Eau/Eau, comme l'a souligné le Président de la République le 25 septembre 2023, mais aussi sur les pompes à chaleur (PAC Air/Eau) et (PAC Air/Air) pour remplacer les radiateurs électriques qui représentent un coût élevé pour les Français, et également le principal risque pour la sécurité d'approvisionnement électrique en France en période de froid important l'hiver.

Le développement de panneaux photovoltaïques en toiture (Hangars agricoles, bâtiments publics, industriels et commerciaux...) et celui du biogaz sont, comme la géothermie,trois angles morts de la politique énergétique française depuis des décennies.

Leur potentiel (100 TWh pour la géothermie de surface et 140 TWh pour le biogaz pour la France entière) est très important et pourrait faire l'objet d'accélérations fortes au sein de votre département grâce à des mutualisations et coopérations territoriales à renforcer avec le soutien de l'Etat.

Ces évaluations ont été élargies en mars 2024 aux 17 départements littoraux de la France (dont le Morbihan) et transmises à la Commission Nationale du Débat public dans le cadre du débat public « La Mer en débat ».

Par ailleurs nous sommes extrêmement inquiets du développement des énergies renouvelables électriques variables et non commandables (éolien terrestre, éolien en mer, champs photovoltaïques) et l'avons récemment explicité lors de notre audition au Sénat le 5 juin 2024 dans le cadre de la Commission d'enquête sur le coût de l'électricité aux horizons 2035 et 2050 ainsi qu'aux différentes listes des candidats aux élections européennes fin mai au Beffroi de Montrouge. »

 

Un moratoire est indispensable

 

Le RETM demande un moratoire sur l’éolien en mer.

Les énergies renouvelables sont des énergies locales qui doivent alimenter l’autoconsommation dans des circuits courts. Cette approche équilibrée permet d’éviter l’installation massive, anarchique de l’éolien terrestre, de l’éolien en mer et de l’agrivoltaïsme plein champ, développés en France et en Europe depuis 20 ans en utilisant sans justification des fonds publics très importants, sans stratégie cohérente ni planification, sans prise en compte des populations et de leur environnement.

 

Le RETM veut à chaque niveau du territoire apporter l’information la plus objective et complète possible aux élus, aux citoyens, aux représentants de l’Etat et aux décideurs économiques, en apportant des données scientifiques et objectives sur la production et la consommation de l’énergie à tous les niveaux du territoire (local, départemental, régional, national et européen).

 

Le RETM participe aux nombreuses consultations nationales organisées par la Commission européenne, le Gouvernement français, RTE et la CNDP sur la « stratégie française Energie&Climat ». Il été auditionné au Conseil Economique Social et environnemental (CESE), à la Commission d’enquête de l’Assemblée nationale, à la Commission d’enquête du Sénat sur le coût de l’électricité. Il a contribué au recours en Conseil d’Etat sur le décret du 10 juin 2024 validant la « Stratégie nationale Mer&Littoral »

 

Le RETM communique dans la presse : le 31 juillet 2024, il a réagi dans la presse à la publication « soudaine » de deux rapports :

- celui de la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) qui porte sur l’impact financier du soutien des promoteurs éoliens et solaires,

-  celui de RTE (Réseau Transport Electricité) qui met en évidence la chute des prix de marché et l’augmentation énorme au 1er semestre 2024 des exportations de l’électricité produite en France.

 

Depuis cette date d’autres organisations ont rejoint le réseau dont un collectif réunissant plus de 1100 maires de toute la France. Le RETM s’efforce de rencontrer les élus locaux les élus régionaux pour une information sur les différentes formes d’énergies et la place de l’éolien

 

31 mai 2024

Participation de Gerveur da viken à l’enquête publique sur le projet de parc éolien en mer au large de Dunkerque…

 

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Petit retour en arrière :

Décembre 2023 – janvier 2024.

 

Deux consultations publiques dont on n’a pas fait trop de publicité !

On peut se demander pourquoi…

 

 

1 – La stratégie française pour l’énergie et le climat

 

Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du Ministre de l’Economie, des finances et de la relance, chargée de l’industrie, a ouvert pendant un mois jusqu’au 22 décembre inclus une consultation publique sur un document de 100 pages appelé « Stratégie française pour l’énergie et le climat » qui donne une place considérable à l’éolien offshore.

le site : https://www.ecologie.gouv.fr/consultation-publique-sur-strategie-francaise- energie-climat

 

Nous l’avons appris assez tard et venons de déposer notre avis sur la stratégie énergie-climat (son élaboration nous a demandé beaucoup de temps….).
Ci-joint le document déposé par PIEBIEM avec qui nous travaillons.

 

Consommation d’électricité et sources de production : Quelques chiffres intéressants et incontestables fournis par RTE France

Le PACTE signé avec la filière industrielle éolienne

 

Gerveur da viken et PIEBIEM avons convenu de créer et distribuer des tracts d’information sur la réalité des décisions et des enjeux, destinés à un vaste public….

 

2 – L’avenir de la mer, du littoral, de la biodiversité marine et de l’éolien en mer. (20 novembre 2023- 26 avril 2024)

 

La Commission nationale du débat public (CNDP) organise un débat public d’ampleur qui sera décliné sur le territoire des façades maritimes de la France métropolitaine. Le débat se tient du 20 novembre 2023 au 26 avril 2024 pour permettre à toute personne de prendre part à l’élaboration de choix qui seront faits en 2024 sur l'avenir de la mer et de l’éolien en mer.

 

Pour notre part nous avons déposé le 19 décembre un premier avis (ci-dessous)

 

Le contexte politique et économique actuel, au moment où l'Allemagne supprime la prime pour les voitures électriques après avoir réaffecté à tort 60 milliards à la lutte contre le réchauffement climatique...  et découvre que les réseaux vétustes ne pourraient supporter la croissance de la demande d'électricité,  les conclusions de la COP 28 doivent  inciter les décideurs et investisseurs à une certaine prudence, ce que certains ont déjà compris. 

C'est pourtant le moment où la France "choisit" dans sa "stratégie énergie-climat" de développer l'éolien offshore en particulier sur toutes les côtes de France. 

Il serait donc selon nous urgent d'instaurer un moratoire sur l'installation de parcs éoliens offshore et terrestres en recentrant la production d'énergie décarbonée sur un nucléaire bénéficiant de toutes les évolutions technologiques qui résolvent entre autres le problème des déchets et en prenant toutes mesures pour économiser l'énergie et favoriser le recours  individuel ou semi collectif à des sources d'énergie propres.

 

 

Nous avons déposé un CAHIER D’ACTEUR le 16 janvier 2024. sur le site de la CNDP (Commission Nationale du Débat Public)

 

La seule réunion publique concernant le Morbihan sur la Bretagne Sud s’est tenue le 19 mars 2024 à Lorient 

 

Voir l’enregistrement   (https://youtu.be/21EQX2D5lr4)

 

Très décevant ! Et c’est peu dire

2h28 d’enregistrement, la parole est donnée aux personnes présentes souhaitant « poser une question » (sic) au bout d’une heure et demie de présentation du projet. L’animatrice précise : « vous avez droit à une minute pas plus et ensuite je vous coupe la parole !! » Interviennent :  G.Soufflet Gardiens du large : en quoi l’éolien serait bénéfique pour le climat, le gouvernement nous ment. Il renvoie au cahier d’acteur, Elisabeth PIEBIEM : la parole est refusée sous prétexte que Gardiens du large a parlé !!!  (or il s’agit de deux associations différentes !!)  Kevin ONG surfrider fondation.  Patrick : effet sur les ressources halieutiques ?, Une personne (il s’agit d’Isabelle Taitt - qui refuse de s’identifier) dit parler au nom des habitants de Belle-Ile et signifie un refus net des éoliennes industrielles.

 

6 minutes 27 en tout, 1 personne évincée à tort, 4 personnes mises en incapacité de s’exprimer avec précision alors que la parole est monopolisée pendant 2h 28 moins 6 minutes par la CNDP et ses intervenants défendant tous les éoliennes..  

 

DEMOCRATIE …

 

 

ESSENTIEL DANS LE DEBAT  !!!!!  LES VŒUX DE NOS ELUS 

Ils ont été exprimés dès janvier 2023 et semblent toujours d’actualité…

Leur légitimité ne fait aucun doute… mais nul ne peut ignorer que les jeux sont faits depuis le début, que la destruction des rivages marins est imposée par une idéologie qui gouverne notre petit pays avec les règles de l’Europe et d’au-delà, donc que ces consultations et débats ne portent que sur « la sauce à laquelle nous allons être mangés » et ne sont que pure communication.

Que peuvent-ils demander maintenant ? Que la sauce soit moins amère ? Mais nul ne peut ignorer - là encore - que les éoliennes ne seront pas éloignées, pour d’excellentes raisons matérielles, pratiques, financières, que nous connaissons tous. Et qu’il est pour le moins inutile de demander simplement leur éloignement.

Alors les perspectives des décideurs d’en haut sont pires avec une hauteur accrue et un nombre qui peut augmenter.

Si on regarde dans le rétroviseur, peut-être une forte opposition de toutes les communes concernées dès le début du projet avec des appuis et la mobilisation des associations nationales et locales aurait-elle eu un impact ? Le contexte évolue (cf notre contribution à la consultation).

Et « en haut » hélas on sait agiter le chiffon doré des rentrées d’argent liées à ces engins. Et l’information sur les véritables enjeux est biaisée ou absente… Résister n’est pas toujours facile !

Et maintenant ? Il ne reste plus que les actions auprès des tribunaux mais là encore le verrouillage fonctionne par la décision arbitraire de faire disparaître l’étape TA de Rennes et la limitation à 10 mois du temps pour juger ….

Mais si tout le monde S’ASSOCIE au-delà de tous les clivages politiques qui divisent la population (« diviser pour régner » !!!) pour demander a minima une pause dans le processus de construction.

Ne perdons pas espoir. La conjoncture évolue, les réticences scientifiques, économiques, politiques s’accumulent (cf plus haut les contributions détaillées des associations), des vérités deviennent plus évidentes, et la position de nos élus peut évoluer dans le sens d’une prudence nécessaire. Sans exiger d’emblée l’arrêt définitif des projets il semblerait sage de demander un moratoire afin de prendre le temps d’analyser sereinement la situation énergétique de la France et de se demander si il est vraiment utile à notre autonomie énergétique de massacrer toutes les côtes de France avec ces monstres polluants.

 

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Bibliographie « éolienne »(non exhaustive)

« La peste éolienne » de Patrice Cahart, Inspecteur général des finances, conseiller à la Cour de Cassation,. Depuis une dizaine d’années il suit lesproblèmes de la transition énergétique, notamment ceux de l’ééolien. (editions Hugo Doc collection Alerte) . Ouvrage non polémique, mais travail en profondeur sur la place de l’éolien dans la transition énergétique qui démontre chiffres à l’appui qu’il s’agit d’une fausse solution et ouvre des perspectives pour l’avenir. 

« Eoliennes : chronique d’un naufrage annoncé » de Pierre Dumont et Denis de Kergolay (Ed Bourin)

« Eoliennes : la face noire de la transition écologique » de Fabien Bouglé (Ed du Rocher)

A lire (sur internet) : les interviews de Jean-Marc Jancovici, polytechnicien, associé co-fondateur de Carbone 4, cabinet de conseil spécialisé dans la transition vers une économie décarbonée et l’adaptation au changement climatique, fondateur et président de The Shift Project, "think tank de la décarbonation de l’économie", professeur à Mines ParisTech, membre du Haut Conseil pour le climat, et auteur de sept livres de vulgarisation sur l’énergie et le climat.

« L’urgence climatique est un leurre » de François Gervais, physicien (Ed l’Artilleur)

 

Quelques infos qui circulent peu !

FUSION NUCLEAIRE

3 ARTICLES : le Monde

Novethic

Usine nouvelle

Le temps

 

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Belle-Ile (Groix) +Éoliennes +Hydrogène ?

Que nous prépare le Président du Conseil régional ?

 

Bellîlois, Groisillons, A quelle sauce voulez-vous être mangés ?

 

 

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